Notre petite fleur des îles a vu le jour, grâce à Mamie Marie par un beau jour d’été à Nîmes le 26 juillet 19… (on ne dit jamais l’âge des belles plantes).
Wardadda dessine depuis le jour où le crayon est venu à elle. C’est une visite avec un coin de nulle part en elle, faite d’une heureuse rencontre qui vient comme une vague glisser sur la feuille.
A tout moment, la feuille l’appelle. C’est un regard de l’œil qui plonge ses racines dans la terre nourricière. Une symbolique tournant souvent autour de trois éléments, c’est à proprement parlé un art animiste.
Le carnet toujours sur elle, elle s’attend à tout moment à cette visite magique. Elle dort avec une planche de bois, un crayon et une feuille à son chevet au cas où. Elle n’utilise jamais la gomme mais change l’esprit du dessin si un « accident » arrive.
Quand Wardadda commence un dessin elle n’a aucune idée de ce qu’elle va faire. C’est au fil du trait et en tournant la feuille dans tout les sens pendant l’élaboration, que le dessin naît.
Elle dessine avec tout support et avec tout ce qu’elle trouve dans l’instant : verre, bois, textile, mur, peinture, craie, crayon, encre… Elle a également décoré son appartement à son image (fresques sur les murs, les meubles…). Elle a également customisé son manteau.
Cette année et pour la seconde fois, elle participe à la Féria de Nîmes où elle présentera des collages et des objets décorés dans un stand antillais terre de ses racines.
Patricia CHRISTINY
